[BD] Kingdom of Heaven

Ridley Scott ayant émis dès la sortie du film en salle qu'une édition director's cut verait le jour, j'ai préféré être patient et voir sa vraie vision de la guerre sainte qu'a subit Jerusalem au XIIème siècle. On suit donc l'aventure de Balian (Orlando Bloom) parti de France avec un père qu'il découvre à peine (Liam Neeson) pour rejoindre le tumulte de cette cité légendaire et des enjeux politiques et humains qui la caractérisent encore de nos jours. Il devra faire face à la menace des musulmans menés par Saladin (Ghassan Massoud) mais également la bêtise des templiers.



Artistique

Ne connaissant pas la version cinéma, je ne pourrai comparer, mais à ce que j'ai pu lire ce director's cut apporte un réel plus. Le film est à ce titre très complet tant au niveau des personnages que de la reconstitution d'une époque douloureuse de la guerre des religions. Jérusalem est le coeur même de cette histoire, celle par qui les malheurs, mais aussi les bonheurs, arrivent. On partage la vie de ces hommes et femmes qui vivaient ensemble malgré les différences qui les séparent pour une immersion totale du spectateur véritablement appé par ce qui se passe à l'écran. Il faut noter d'ailleurs que sur les 3 heures que compte le film, à aucun moment on ne trouve le temps long bien que les scènes de batailles soient moins nombreuses que je ne le pensais. Mais ces batailles ne sont pas moins efficaces sur le plan visuel laissant peu de répis au spectateur abasourdi. Je dois confécer néanmoins que, toutes extraordinaires soient-elles, Le seigneur des anneaux ne sera pas détrôné tout de suite dans ce domaine (et dans bien d'autres d'ailleurs ).
Un mot revient régulièrement durant tout le long métrage, pas dans le film mais dans notre tête, et ce mot est tolérance. Il n'y a d'ailleurs pas de vrais "méchants" ici à part les templiers montrés comme bornés et avides de pouvoir. Peut-on faire la guerre pour le bien de son peuple en gardant suffisament d'humanité pour le peuple adverse ? Bilian et Saladin sont-ils les portes-parole d'une paix entre chrétien, juifs et musulmans et ce quelque soit le drapeau qui flotte au-dessus de Jérusalem ? La réponse à ces questions est définitivement oui pour Ridley Scott, plus humain et touchant qu'il ne l'a été avec Gladiator (c'est mon avis ^^). Un film sur les guerres saintes et leur barbarie qui prône la paix et la réconciliation mais qui n'oublie pas pourtant son statut de Blockbuster, ça fait plaisir à voir. Un petit mot sur Eva Green, magnifique et digne, et de Jérémy Irons étonnant de simplicité ce qui lui va parfaitement.


Technique

3 heures de film, 7 heures de bonus, de multiples bandes sons, autant dire que ce Blu-Ray est plein jusqu'à l'overdose. Et c'est justement le problème, il aurait été plus judicieux de la part de l'éditeur de séparer le film et ses bonus sur deux disques pour optimiser le rendu final. L'image est celle qui pâtit le plus de ce choix et bien que définit et plaisante à l'oeil (on est en HD c'est clair) les couleurs sont incroyablement mal servient avec des teintes sur les visages qui virent du jaune au vert selon les éclairages mais ne sont jamais vraiment belles à regarder. Le résultat est probablement proche de la photo du film mais l'édition Américaine est moins pénalisée à ce niveau. Aucune trace sur le disque testé d'une barre bleue vue dans les années laser, repressage ?
Pour la partie sonore, le spectacle est assuré par des pistes DTS écrasant tout sur leur passage mais j'aurais cru plus de furie dans l'ensemble, surtout en surround.

Un mot sur les bonus que j'imagine intéressants mais que je n'ai pas eu le temps de voir.

Le film : Hautement recommandé

Le Blu-Ray : à voir